Pompéi, cette cité figée dans le temps, reste l’un des témoignages les plus fascinants de l’Antiquité romaine. Située au pied du Vésuve, à quelques kilomètres de Naples, elle prospérait au Ier siècle de notre ère comme un centre commercial et culturel animé, connu pour ses villas somptueuses, ses thermes publics, ses marchés et ses tavernes. La vie y suivait un rythme prospère, nourri par un commerce florissant de vin, d’huile d’olive et de produits agricoles issus des terres fertiles de la région. Les rues pavées résonnaient du bruit des charrettes, des cris des marchands et des discussions animées des habitants.
Tout bascula le 24 août 79 apr. J.-C. lorsque le Vésuve entra en éruption avec une violence inouïe. En quelques heures, un nuage de cendres, de pierres ponces et de gaz brûlants recouvrit la ville, piégeant ses habitants et scellant leur destin. Les fouilles ont révélé que beaucoup furent surpris dans leur quotidien : certains tentaient de fuir, d’autres se protégeaient à l’intérieur de leur maison, ignorant que la pluie de débris volcaniques durerait plus de dix-huit heures. Ce cataclysme transforma Pompéi en une capsule temporelle, préservant, sous plusieurs mètres de cendres, non seulement les édifices et les objets, mais aussi des traces poignantes des corps figés dans leur dernière posture.