Révélée en 1938 par « Autant en emporte le vent », l’actrice Vivien Leigh a enchaîné les succès tout en luttant dans l’ombre contre ses troubles mentaux. Cet émouvant portrait dévoile la femme tourmentée derrière l’icône.   Il a suffi d’un film pour la faire entrer au panthéon du septième art. Vivien Leigh, actrice britannique quasi inconnue de 24 ans, décroche en 1938 le rôle le plus convoité de l’époque : celui de Scarlett O’Hara dans Autant en emporte le vent. Avec ses répliques cinglantes et son tempérament explosif, la jeune comédienne convainc Hollywood de son talent et remporte en 1940 l’Oscar de la meilleure actrice. Surfant sur sa notoriété, Vivien Leigh enchaîne cinq longs métrages avant de remporter, en 1952, un second Oscar pour son incarnation bouleversante de Blanche DuBois dans Un tramway nommé désir. Un tournage compliqué pour l’actrice, qui est sujette à des crises au cours desquelles elle balance entre exaltation et abattement. Diagnostiquée bipolaire, elle est internée en Angleterre où elle reçoit des électrochocs pendant de nombreuses années.  Jusqu’à la fin de sa vie et malgré sa santé mentale vacillante, Vivien Leigh n’a cessé de travailler au cinéma comme au théâtre. S’il retrace le parcours artistique de celle qui composait avec Laurence Olivier un couple d’allure royale, ce film brosse surtout le portrait intime et touchant d’une femme fragile, tourmentée par la maladie. Au travers d’illustrations, d’archives de ses interviews, de notes de tournage et d’extraits de sa filmographie, Vivien Leigh – Autant en emporte le vent révèle la face sombre et méconnue de la vie d’une actrice à qui tout semblait sourire. Documentaire de Priscilla Pizzato.