Infographie | 4 infos insolites sur les pharaons

Lorsque l’on pense aux pharaons d’Égypte, on imagine souvent des dieux vivants, entourés de mystère, d’or et de pyramides. Mais derrière ces figures monumentales se cachent aussi des détails étonnants, parfois oubliés ou méconnus.

Voici quatre anecdotes authentiques qui dévoilent une facette plus humaine – et parfois surprenante – des souverains de l’Égypte antique.

Ramsès II : un patriarche hors norme

Ramsès II, également connu sous le nom de Ramsès le Grand, n’est pas seulement célèbre pour ses exploits militaires ou ses temples grandioses.

Il est aussi réputé pour avoir eu plus de 100 enfants au cours de sa longue vie. Marié à plusieurs épouses officielles, dont la célèbre Néfertari, et à de nombreuses concubines, Ramsès a littéralement fondé une dynastie à lui seul.

Son règne, qui dura plus de 60 ans, a laissé une trace indélébile non seulement dans l’histoire, mais aussi dans la généalogie de l’Égypte ancienne. La multiplicité des descendants de Ramsès a longtemps intrigué les égyptologues, qui retrouvent régulièrement les noms de ses enfants gravés dans les temples.

Toutankhamon et ses sandales médicales

On associe souvent Toutankhamon à son masque en or ou à sa mort prématurée, mais peu de gens savent qu’il portait des sandales orthopédiques.

Des analyses de son tombeau ont révélé la présence de plus de cent paires de chaussures, dont certaines étaient conçues pour compenser une malformation du pied. Le jeune roi souffrait de plusieurs affections, notamment un pied bot et des lésions osseuses graves.

Ces éléments laissent penser qu’il avait du mal à marcher et qu’il était souvent soutenu, voire transporté. Cette découverte change notre perception de ce roi adolescent, le présentant non pas comme un souverain flamboyant, mais comme un jeune homme fragile, confronté à des problèmes de santé dès sa naissance.

Des toilettes royales dans l’au-delà

L’hygiène semble avoir occupé une place importante jusque dans les croyances funéraires des pharaons.

En effet, les archéologues ont découvert dans certaines tombes royales des sièges de toilettes portables en calcaire, parfois accompagnés de récipients. Ces objets surprenants étaient sans doute pensés pour assurer le confort du souverain dans la vie éternelle.

On ne s’attend pas à trouver des toilettes dans une tombe pharaonique, mais ces objets démontrent l’importance que les anciens Égyptiens accordaient aux besoins corporels, même dans l’au-delà. Ils rappellent aussi que les pharaons, malgré leur statut divin, restaient des humains… avec des besoins bien terre à terre.

Hatshepsout et sa barbe postiche

Parmi les rares femmes à avoir régné en tant que pharaon, Hatshepsout est un exemple fascinant.

Pour légitimer son pouvoir dans un monde où seuls les hommes occupaient le trône, elle a choisi de porter une fausse barbe sur ses représentations officielles. Cette barbe postiche, symbole de royauté masculine, lui permettait de s’imposer dans l’imaginaire collectif comme une figure souveraine, forte et incontestable.

Elle adoptait également des tenues masculines et était parfois représentée avec un torse plat. Cette stratégie politique fut payante : Hatshepsout régna pendant plus de vingt ans, laissant derrière elle une ère de prospérité et de grands projets architecturaux.

Une femme-pharaon qui a su habilement jouer avec les codes pour mieux les détourner.