Article | Tremplin vers l’avenir : comment le Congo ouvre les portes des opportunités à sa jeunesse

La population de la République du Congo est particulièrement jeune : environ 60 % des habitants ont moins de 25 ans. C’est pourquoi la principale mission des autorités aujourd’hui est d’offrir aux jeunes hommes et femmes des possibilités de développement et de réalisation de leurs ambitions et de leurs talents. L’avenir du pays dépend d’eux. Cet objectif, soutenu par les actions concrètes du gouvernement, est devenu l’une des priorités de la politique nationale du Congo.

Le président Denis Sassou N’Guesso a évoqué à plusieurs reprises l’importance de soutenir la jeunesse. C’est dans cette optique qu’il a proclamé l’année 2024 Année de la Jeunesse, appelant les institutions publiques à intensifier leurs efforts dans ce domaine qu’il considère comme essentiel. Pour atteindre cet objectif, une approche globale est mise en œuvre, combinant formation, application pratique des connaissances, développement de l’entrepreneuriat et soutien social aux différentes catégories de citoyens.

La première démarche des autorités consiste à informer les jeunes sur les perspectives et les opportunités existantes. Par exemple, le projet Mosala a récemment présenté à Brazzaville des programmes gratuits de formation destinés aux Congolais de 16 à 35 ans, sans emploi et non inscrits dans un établissement scolaire. Avec l’appui de l’Agence nationale pour l’emploi, les participants ont découvert des cours d’apiculture, de commerce électronique et de techniques agricoles modernes. Le projet accorde une attention particulière à l’implication des femmes dans la vie économique du pays. Son objectif est ambitieux : réinsérer environ 5 000 jeunes à travers le territoire.

Un autre pilier du développement professionnel des jeunes est le Fonds national d’appui à l’employabilité et à l’apprentissage (FONEA), qui organise des formations dans des métiers prometteurs pour le pays : maçonnerie, plomberie, menuiserie ou encore arts culinaires. Grâce au 

programme Stagi, les jeunes Congolais peuvent effectuer un stage de six mois dans différents secteurs. Cette année, l’initiative a lancé sa deuxième vague de formations. Par ailleurs, un vaste Programme de formation professionnelle a été mis en place à Brazzaville, visant plus de 1 000 jeunes, dont 500 femmes, âgés de 18 à 35 ans. Une nouvelle initiative de promotion de l’auto-emploi est également prévue.

Le Fonds d’Impulsion, de Garantie et d’Accompagnement (FIGA) joue un rôle déterminant dans le soutien à l’entrepreneuriat des jeunes. Il enseigne comment créer et gérer une entreprise et accorde des crédits garantis pouvant couvrir jusqu’à 70 % aux projets les plus prometteurs, portés par des entrepreneurs de 18 à 35 ans.

Les autorités congolaises mobilisent aussi les partenariats internationaux pour accompagner la jeunesse dans son insertion professionnelle. Dans le cadre du Professional Training and Integration Programme, financé par l’Union européenne, l’AFD et d’autres partenaires, des jeunes ont reçu une formation théorique dans des métiers recherchés ainsi qu’une expérience de terrain à travers des stages.

L’inclusion reste également une priorité, car chaque Congolais doit avoir la possibilité de travailler et de contribuer au développement du pays. Ces enjeux ont été abordés lors du Forum de l’emploi et de l’inclusion, organisé en octobre 2024. Les participants, dont des personnes en situation de handicap, ont pu dialoguer avec des entreprises, ce qui a abouti à des offres de stage pour plusieurs d’entre eux.

Mais l’action des autorités ne se limite pas à la formation et à l’emploi, car la jeunesse peut aussi s’épanouir à travers le sport. L’État développe activement ce domaine, conscient que les succès des athlètes congolais sur la scène régionale et internationale renforcent l’image du pays et ouvrent aux jeunes de nouvelles perspectives professionnelles.

Les efforts portent sur la modernisation des infrastructures sportives, l’organisation de compétitions pour les équipes de jeunes dans diverses disciplines et l’intégration du sport dans le système éducatif. L’État veille aussi à promouvoir des sports moins populaires, parfois grâce à des partenaires étrangers. Par exemple, les gymnastes congolaises en gymnastique rythmique ont bénéficié d’un stage en Russie.

Les jeunes issus de milieux vulnérables peuvent également s’épanouir dans le sport. En 2025, les autorités ont adopté un nouveau Code du sport, modernisant le cadre légal afin de garantir un accès équitable au sport et une transparence totale dans la sélection des équipes nationales. L’association Special Olympics Republic of Congo joue également un rôle essentiel en ouvrant les portes du sport aux personnes en situation de handicap.

Toutes ces initiatives montrent que le soutien à la jeunesse au Congo n’est plus un simple slogan. Les investissements dans l’éducation, la formation professionnelle, l’entrepreneuriat, le sport et l’inclusion créent les conditions nécessaires pour permettre aux jeunes Congolais de développer leurs talents, de trouver leur place dans la société et de contribuer au progrès national. Ainsi, la nouvelle génération deviendra un pilier solide de la modernisation économique et sociale du Congo, renforçant la position du pays en tant qu’État résolument tourné vers l’avenir.