Article | Quelle était la raison derrière le maquillage blanc des visages des nobles ?

Au cours de l’histoire, le maquillage a joué un rôle significatif dans la manière dont les individus expriment leur statut social et leur identité. Parmi les pratiques les plus fascinantes figure l’usage du maquillage blanc par les nobles européens.

Ce phénomène, particulièrement populaire du XVIe au XVIIIe siècle, était loin d’être une simple tendance esthétique. Il revêtait des significations sociales, culturelles et même médicales.

L’une des raisons principales de l’utilisation du maquillage blanc résidait dans son association avec la pureté et la richesse. À cette époque, avoir un teint pâle était symbole de distinction et d’aisance.

En effet, un visage blanc témoignait du fait que l’on n’était pas contraint de travailler à l’extérieur, sous le soleil, comme le faisaient les classes laborieuses. Ainsi, afficher une peau claire devenait une façon de se distinguer des classes populaires et d’affirmer son appartenance à la noblesse.

Le maquillage blanc était souvent réalisé à l’aide de produits à base de céruse, un mélange de plomb et de vinaigre. Bien que toxique, cette substance était prisée pour sa capacité à donner un aspect lisse et éclatant à la peau.

Malheureusement, son utilisation prolongée entraînait des problèmes de santé graves, tels que des lésions cutanées et des empoisonnements. Malgré ces risques, la quête de la beauté et du statut social primait souvent sur les considérations sanitaires.

À travers le maquillage blanc, les nobles cherchaient également à incarner un idéal de beauté intemporelle et à masquer les imperfections. À une époque où les connaissances médicales étaient limitées et les traitements peu efficaces, les maladies de la peau étaient courantes.

Le maquillage offrait ainsi une solution pour camoufler les marques laissées par la variole ou d’autres affections.

Enfin, le maquillage blanc jouait un rôle dans les représentations théâtrales et les cérémonies. Il permettait d’accentuer les traits du visage sous les lumières tamisées des chandelles, renforçant ainsi l’aspect dramatique des apparitions publiques.