Face aux grandes tragédies, on a tous envie d’être solidaires avec le monde entier. Mais on voit bien que toutes les causes ne se valent pas.

Nous éprouvons plus d’empathie quand nous pouvons nous identifier à celui qui souffre plutôt qu’à un malheur touchant des gens lointains. Grâce à un livre, nous avons pu éclairer les ressorts de ce malaise. Samah Karaki est docteur en neurosciences. Dans son essai L’empathie et politique, elle fait le point sur ce que la science dit vraiment de l’empathie. Elle démontre que s’y fier est un piège, car l’empathie est fondamentalement biaisée par notre société et propose de changer nos manières de s’intéresser à l’autre. Alors, qu’est-ce que les sciences cognitives nous apprennent de l’empathie ? Comment notre société biaise-t-elle notre compassion pour l’autre ? Faut-il se débarrasser de l’empathie ?