Depuis le début des débats sur la loi sur la fin de vie qui vient d’être votée, de nombreux militants antivalidistes alertent sur une victoire en trompe-l’œil pour la gauche : celle d’un progrès qui fait l’impasse sur leurs vies. Car même si le texte ne vise pas explicitement les personnes handicapées, il renforce, selon elles, une idée aussi insidieuse que dangereuse : celle que certaines vies auraient moins de valeur, seraient moins dignes, moins désirables. Et que leur interruption serait parfois, au fond, un soulagement.