Le travail domine nos vies, en définit la valeur. « Twist » part à la rencontre d’écrivains, d’architectes et d’artistes et s’interroge. Entre asservissement, « new work », emplois de l’ombre et indépendance créative : comment réinventer le travail sans le subir ?
Snøhetta, un des cabinets d’architecture parmi les plus prestigieux, a conçu des édifices emblématiques comme l’Opéra d’Oslo ou le siège du « Monde » à Paris. « Twist » s’entretient avec la directrice, Jette Hopp, des principes du « new work », qui s’appliquent à l’architecture et à l’écologie, et qui favorisent aussi les interactions sociales.
Le réalisateur Nicolas Gourault braque quant à lui sa caméra sur les « clickworkers », une main-d’œuvre de l’ombre au service des IA. Dans son court métrage, « Their Eyes », présenté à la Berlinale 2025, il révèle les conditions précaires de ces employés qui tracent des routes virtuelles pour entraîner les véhicules autonomes de demain.
Dans son essai, « Arbeiten » (Travailler), Heike Geißler dresse un constat implacable du système actuel et appelle à un changement radical. Élevée en RDA, fille d’un sidérurgiste et d’une employée des postes, elle a découvert très tôt la dure réalité du monde du travail. Adulte, la lecture l’a aidée à surmonter un burn-out.
Pour les artistes aussi, l’indépendance a un prix. Le groupe suisse d’indie-folk Black Sea Dahu refuse de se plier aux exigences d’un grand label. Réseaux sociaux, tournées, merchandising : ils gèrent tout eux-mêmes pour préserver une liberté créative qui donne sens à leur travail, quitte à faire des sacrifices financiers.
Disponible jusqu’au 26/10/2026