Parviendrons-nous un jour à produire de l’électricité à grande échelle en utilisant la puissance des océans ? Un état des lieux des échecs et des percées novatrices en la matière.
Depuis plusieurs décennies, les scientifiques tentent de mettre au point des technologies permettant d’utiliser l’énergie des marées et des vagues pour produire de l’électricité. À Saint-Malo, l’usine marémotrice de la Rance est active depuis près de soixante ans, mais a engendré d’importants problèmes écologiques d’envasement, dénoncés par les habitants des environs. Dans le nord de l’Écosse, sur les îles Orcades, le Centre européen de l’énergie marine mène des expérimentations pour concevoir une technologie qui permettrait de se passer des barrages, dont l’impact sur l’environnement est important. Les ingénieurs et scientifiques de cet institut ont néanmoins dû faire face à l’échec de l’un de leurs projets phares : le Pelamis, la première centrale flottante tirant son énergie de la houle, mais dont la maintenance s’est rapidement révélée trop coûteuse. Aux îles Féroé, le fournisseur d’énergie local tente de remplacer ses centrales au diesel par une sorte de cerf-volant sous-marin qui produit de l’électricité en virevoltant – une technologie suédoise encore onéreuse, mais qui pourrait assurer à l’archipel son indépendance énergétique.
Emportés par la houle
L’énergie marine a-t-elle encore ses chances ? Malgré des idées novatrices et de nombreux investissements, elle peine à s’imposer parmi les énergies renouvelables. En France, en Écosse, au Danemark et en Allemagne, des chercheurs présentent différentes technologies porteuses d’espoir, tout en précisant leurs limites : le coût des infrastructures et leur impact sur l’environnement. Une plongée scientifique passionnante au gré de la houle.
Documentaire de Michael Gärtner (Allemagne, 2025, 53mn)
Disponible jusqu’au 26/12/2025