Infographie | 4 infos insolites sur le Mont Everest

Le Mont Everest, sommet mythique de l’Himalaya, fascine autant les alpinistes que les passionnés de nature. Haut de 8 848,86 mètres, il n’a cessé de susciter récits, expéditions et légendes depuis sa première ascension réussie par Edmund Hillary et Tenzing Norgay en 1953.

Mais au-delà de sa hauteur vertigineuse et de son aura de défi ultime, l’Everest recèle aussi des anecdotes étonnantes, parfois méconnues, mais bel et bien vérifiées par les spécialistes.

Voici quatre faits qui montrent à quel point cette montagne reste unique.

Le Mont Everest continue de grandir

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’Everest n’est pas une masse rocheuse immobile figée pour l’éternité.

En raison des mouvements des plaques tectoniques et de phénomènes géologiques comme le rebond isostatique, il gagne encore quelques millimètres chaque année. Les chercheurs estiment sa croissance à environ 0,2 à 0,5 mm par an, ce qui peut sembler insignifiant, mais qui, à l’échelle des siècles, modifie réellement sa hauteur.

Cette croissance constante rappelle que la montagne est le résultat d’une dynamique terrestre encore en cours, fruit de la collision entre la plaque indienne et la plaque eurasienne.

Il est possible d’y capter du réseau

On imagine souvent l’Everest comme un désert de glace totalement coupé du monde moderne. Pourtant, depuis 2010, il est possible d’accéder à Internet et de passer des appels sur certaines parties de la montagne.

L’opérateur Ncell a installé des antennes permettant de capter la 3G et parfois la 4G jusqu’au camp de base, situé à environ 5 300 mètres. Plus haut, la connexion repose surtout sur des systèmes de Wi-Fi satellite, utilisés par les alpinistes pour donner des nouvelles ou consulter la météo.

Bien sûr, la couverture n’est pas parfaite et reste aléatoire, mais savoir que l’on peut envoyer un message WhatsApp au pied du plus haut sommet du monde reste une idée insolite.

Le Hillary Step, un goulet d’étranglement légendaire

Avant d’atteindre le sommet, les alpinistes devaient franchir pendant des décennies un obstacle mythique : le Hillary Step. Ce mur rocheux de 12 mètres, situé à plus de 8 790 mètres d’altitude, représentait la dernière grande difficulté technique.

Sa dangerosité ne venait pas tant de sa hauteur que de l’afflux massif d’alpinistes qui s’y retrouvaient coincés dans de longues files d’attente. Parfois, les grimpeurs patientaient des heures, exposés au froid et au manque d’oxygène, ce qui pouvait leur être fatal.

Après le séisme de 2015 au Népal, les spécialistes estiment que le Hillary Step s’est effondré ou transformé, modifiant ainsi la physionomie de l’ascension finale.

Des corps devenus des repères macabres

L’Everest est aussi un cimetière à ciel ouvert. Depuis le début des expéditions, plus de 300 alpinistes y ont laissé leur vie, et la majorité de leurs corps n’ont jamais pu être redescendus.

Les conditions extrêmes empêchent en effet toute opération de récupération au-dessus d’une certaine altitude. Avec le temps, certains dépouilles sont devenues des points de repère visuels pour les grimpeurs.

Le cas le plus connu est celui de “Green Boots”, surnommé ainsi à cause de ses chaussures vertes, qui repose depuis 1996 dans une cavité au bord de la route nord-est. Tristement, son corps est devenu une sorte de balise marquant le chemin vers le sommet.