C’est dans un bidonville de Kampala, qu’un studio de fortune bouscule toutes les normes du cinéma. Avec des budgets dérisoires, mais une créativité débordante, Wakaliwood s’est imposé comme un phénomène mondial, prouvant que la passion et l’ingéniosité peuvent surpasser les moyens financiers.

En 2010, “Who Killed Captain Alex ?”, réalisé avec un budget d’à peine 200 euros est posté sur YouTube. Plus 10 millions de vues plus tard, le long-métrage d’Isaac Nabwana est vendu comme le premier film d’action ougandais. Ici, pas de grands studios. Tout est bricolé sur place : les armes sont taillées dans du bois et du métal de récupération, les explosions sont simulées avec de la farine, et les caméras elles-mêmes sont souvent montées à partir de pièces détachées. Wakaliwood incarne une révolution du cinéma africain. À mille lieues des standards formatés, il propose une alternative authentique, inspirée des réalités locales et affranchie des règles de l’industrie classique. Isaac Nabwana ne cherche pas à imiter Hollywood, il invente son propre Hollywood. Son cinéma prospère et inspire une nouvelle génération de réalisateurs. Mais le régime de l’autocrate Yoweri Museveni a fortement réduit la liberté d’expression, imposé la censure et les thèmes portés à l’écran sont étroitement surveillés.

Reportage disponible jusqu’au 02/11/2028