Infographie | 4 infos insolites sur les gladiateurs

Quand on pense aux gladiateurs de la Rome antique, on imagine souvent des combats sanglants, des cris de foule, du sable ensanglanté et des guerriers musclés prêts à mourir pour l’honneur. Pourtant, derrière cette image brutale se cachent des réalités surprenantes, parfois même à contre-courant des clichés modernes.

Voici quatre faits étonnants et authentiques sur ces combattants mythiques.

Ils mangeaient surtout des légumes et céréales

Contrairement à l’image du guerrier carnivore surentraîné, les gladiateurs suivaient en réalité un régime alimentaire presque végétarien.

Des analyses scientifiques menées sur des ossements retrouvés à Éphèse (dans l’actuelle Turquie) ont montré que leur alimentation était principalement composée de légumineuses comme les fèves et les lentilles, ainsi que de céréales complètes.

Ce régime riche en glucides leur permettait de prendre du poids, non pas pour devenir obèses, mais pour développer une couche de graisse protectrice, très utile pour amortir les coups de glaive ou de masse.

« Manger comme un gladiateur, c’était avant tout privilégier l’énergie et la survie à long terme plutôt que la définition musculaire. »

Certains étaient des stars refusant la liberté

Si la vie de gladiateur pouvait être brutale, elle n’était pas pour autant synonyme de misère ou de servitude éternelle. Certains gladiateurs devenaient de véritables célébrités, adulées par le public romain comme des rockstars antiques.

C’est le cas de Flamma, un combattant syrien qui aurait gagné sa liberté à plusieurs reprises mais l’aurait refusée quatre fois. Pourquoi ? Parce que la gloire, les récompenses, la reconnaissance et même les faveurs du public valaient parfois plus que la liberté elle-même.

Certains recevaient des lettres d’amour, des cadeaux luxueux et des propositions de toutes sortes.

« Le sang et le sable pouvaient parfois offrir une renommée que même les citoyens libres n’osaient espérer. »

Ils avaient des médecins attitrés

On imagine souvent que les gladiateurs, blessés sur le sable, étaient laissés pour morts. C’est faux.

Dans la majorité des cas, ils bénéficiaient d’un suivi médical avancé pour l’époque. Les écoles de gladiateurs, appelées ludi, investissaient beaucoup dans la formation de ces combattants et tenaient à protéger leur “capital humain”.

Ils étaient suivis par des médecins spécialisés, appelés medici, qui maîtrisaient des techniques de soins efficaces, utilisant des plantes médicinales, des cataplasmes, du miel ou encore du vin comme antiseptique.

« Le gladiateur n’était pas seulement un combattant, c’était un investissement à entretenir avec soin. »

La plupart des combats n’étaient pas mortels

La légende veut que chaque combat de gladiateur se termine dans un bain de sang. Mais en réalité, les affrontements à mort étaient moins fréquents qu’on ne le pense.

Former un gladiateur coûtait cher, et il valait mieux pour l’organisateur du spectacle qu’un combattant valeureux survive pour remonter un jour sur le sable. Le public romain aimait le spectacle, certes, mais il appréciait aussi la bravoure, le style et le respect des codes du combat.

Un gladiateur pouvait être gracié par le peuple ou par l’organisateur (le munerarius), s’il avait démontré courage et technique.

« Mourir dans l’arène n’était pas une règle, mais une exception pour les gladiateurs qui avaient su conquérir le cœur du public. »