Le terme « bière » pour désigner un cercueil trouve ses origines dans la langue française ancienne et a évolué au fil des siècles. Il ne s’agit pas d’un lien avec la boisson bien connue, mais plutôt d’un terme issu du vocabulaire funéraire médiéval.
À l’origine, le mot « bière » vient du latin « bera », probablement emprunté au francique (langue des Francs), et désignait une civière ou une planche sur laquelle on transportait les morts. Cette planche, utilisée pour exposer ou déplacer le corps, était rudimentaire, souvent sans couvercle, et servait principalement à porter le défunt jusqu’à son lieu d’inhumation.
Avec le temps, l’objet a évolué : d’une simple planche, on est passé à un contenant plus élaboré, clos et orné, qui deviendra le cercueil tel qu’on le connaît aujourd’hui. Pourtant, le terme « bière » est resté dans l’usage, même si son sens s’est peu à peu spécialisé pour désigner ce contenant funéraire.
Ce mot conserve ainsi une charge émotionnelle et historique, rappelant les pratiques funéraires ancestrales et l’évolution des rites autour de la mort. Il témoigne aussi du poids des traditions linguistiques, où certains termes persistent bien après que leur signification concrète a changé.