L’idée que l’on se fait du progrès et la confiance que l’on porte au futur évoluent au fil du temps. Elles varient aussi selon les pays dont les populations ne réagissent pas de manière uniforme aux coups de boutoir qu’ont été par exemple Guernica, Hiroshima ou Fukushima.
Il n’y a pas si longtemps, en France, on pensait que la science et la technique étaient par nature porteuses de progrès, que ce progrès était favorable et résoudrait toutes les difficultés. L’histoire a démontré que cette confiance scientiste était démesurée. Depuis, le balancier a rebroussé chemin mais ce nouveau mouvement, qui a conduit à une très grande méfiance vis-à-vis du futur — même parmi les jeunes étudiants — n’est-il pas lui aussi extravagant ? Peut-on espérer que la suspicion vis-à-vis de la science et de ses applications et la crainte du futur, aujourd’hui dominantes, diminuent ? Et peut-on agir en ce sens ?