
Les vers de terre, que l’on croise souvent après la pluie ou en retournant un peu de terre dans son jardin, paraissent banals. Pourtant, ces petits animaux discrets jouent un rôle écologique essentiel et possèdent des particularités étonnantes que peu de gens connaissent.
Voici quatre informations insolites qui vous feront voir ces créatures autrement.
Ils respirent par la peau
Contrairement à de nombreux animaux, les vers de terre ne possèdent pas de poumons. Leur respiration est dite cutanée : les échanges gazeux se font directement à travers leur peau.
Celle-ci doit absolument rester humide, car le mucus qui la recouvre permet le passage de l’oxygène et du dioxyde de carbone. Si le ver sèche, il ne peut plus respirer correctement et finit par mourir.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle on les observe souvent à la surface du sol après de fortes pluies : leurs galeries se remplissent d’eau, ce qui réduit l’oxygène disponible et les pousse à chercher de l’air à l’extérieur.
Ils possèdent plusieurs “cœurs”
Le système circulatoire du ver de terre est tout aussi surprenant. Là où les humains et la plupart des animaux ont un seul cœur, lui en possède cinq paires. Ces structures, appelées arches aortiques, entourent l’œsophage et pompent le sang dans tout le corps.
Grâce à cette organisation particulière, les vers de terre maintiennent une circulation efficace malgré leur petite taille et leur corps segmenté. Ce mécanisme leur confère une étonnante résistance, même lorsqu’ils vivent dans des conditions difficiles.
Ils ne deviennent pas deux en cas de coupure
Une croyance populaire laisse penser qu’un ver de terre coupé en deux donne naissance à deux nouveaux individus. En réalité, ce n’est pas le cas. Seule la partie avant du ver, qui contient les organes vitaux et l’anneau reproducteur appelé clitellum, peut parfois survivre et régénérer une queue.
La partie arrière, elle, n’ayant pas de tête ni d’organes essentiels, ne peut pas se reconstruire et finit par mourir. Ce pouvoir de régénération limité est impressionnant, mais loin du mythe qui leur prête une immortalité.
Ils enrichissent le sol en mangeant de la terre
Le ver de terre est un véritable ingénieur du sol. En se nourrissant de débris végétaux et de matière organique, il ingère en même temps une grande quantité de terre. Tout ce qu’il rejette sous forme d’excréments, appelés turricules, est beaucoup plus fertile que le sol brut.
Chaque ver peut produire plusieurs kilos de terre enrichie par an, contribuant ainsi à la régénération des sols et à une meilleure croissance des plantes. C’est d’ailleurs pour cette raison que Darwin les considérait comme de véritables “laboureurs invisibles”.