Infographie | 4 infos insolites sur les plantes carnivores

Les plantes carnivores fascinent depuis toujours. Leur allure étrange et leurs pièges redoutables semblent sortir tout droit d’un film de science-fiction. Pourtant, derrière leurs mécanismes spectaculaires, elles restent des plantes comme les autres, enracinées dans la terre et dépendantes du soleil. Mais elles cachent aussi des secrets surprenants que peu de gens connaissent.

Découvrons ensemble quatre faits insolites et vérifiés sur ces végétaux hors du commun.

Elles se nourrissent surtout de lumière

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les plantes carnivores ne vivent pas uniquement des insectes qu’elles attrapent.

Comme toutes les autres plantes, elles utilisent la photosynthèse pour produire leur énergie vitale. Les proies qu’elles capturent leur servent surtout à compenser le manque d’azote dans les sols pauvres où elles poussent, souvent marécageux et acides.

En d’autres termes, une dionée qui attrape des dizaines de mouches mais reste dans l’ombre finira par dépérir. La lumière est son véritable carburant, les insectes n’étant qu’un supplément nutritif.

Certaines sont capables de manger bien plus qu’une mouche

Lorsqu’on pense aux plantes carnivores, on imagine des pièges attrapant moustiques et araignées. Mais certaines espèces vont beaucoup plus loin.

La népenthès rajah, par exemple, est une plante tropicale géante dont les urnes peuvent contenir jusqu’à deux litres de liquide. Elles sont suffisamment grandes pour piéger de petites grenouilles, des lézards et même des rongeurs imprudents.

Ce type de capture reste rare, mais il montre à quel point la nature peut développer des stratégies impressionnantes pour survivre dans des environnements pauvres en nutriments.

La dionée est une plante qui “compte”

La fameuse dionée attrape-mouche (Dionaea muscipula) n’attrape pas sa proie au hasard. Elle possède à l’intérieur de ses pièges de minuscules poils sensitifs. Si un insecte en touche un, rien ne se passe. Mais s’il en touche deux en moins de vingt secondes, le piège se referme d’un coup sec.

Ce système ingénieux permet à la plante d’éviter de gaspiller son énergie pour rien. Ainsi, une goutte de pluie ou un simple coup de vent ne déclenchera pas son piège inutilement. On peut presque dire qu’elle calcule avant d’agir.

Certaines préfèrent héberger plutôt que digérer

Toutes les plantes carnivores ne tuent pas forcément leurs visiteurs. Certaines espèces de népenthès accueillent des grenouilles ou même des chauves-souris à l’intérieur de leurs urnes. Loin d’être piégés, ces animaux y trouvent un abri sûr contre les prédateurs.

En échange, la plante profite des nutriments présents dans leurs déjections qui tombent dans le liquide de l’urne. Une coopération étonnante où la plante n’est plus seulement prédatrice, mais devient aussi partenaire.