Article | Vol d’une bague de 10 000 € chez Glow House : une touriste flouée, un employé sans papiers, et une justice absente

L’affaire aurait dû être simple : une touriste étrangère se fait dérober un bijou précieux, la police intervient, saisit les preuves, et la justice suit son cours. Mais dans la France de 2025, la réalité est tout autre.

Le samedi 9 août, Maria, 20 ans, touriste hongroise en séjour à Paris, se rend à l’institut de beauté Glow House, rue Caulaincourt, dans le 18ème, rapporte Valdyerres.com. L’esthéticienne lui demande de retirer sa bague de fiançailles – un bijou estimé à 10 000 €, serti de diamants – pour ne pas l’abîmer pendant la prestation. La jeune femme s’exécute.

À la fin du rendez-vous, la bague a disparu. La police est appelée immédiatement.

Un disque dur « vide » et une gérante qui refuse de coopérer

Sur place, les policiers constatent la présence de caméras de surveillance. Ils demandent à visionner les images. La gérante, Sabrina Bensoltane, affirme que le disque dur est « vide » et qu’il faudra attendre un tiers pour y accéder.

Dans un État digne de ce nom, ce matériel aurait été saisi immédiatement. Mais non : aucune perquisition, aucun scellé. La victime repart sans son bien, avec un procès-verbal et l’espoir – illusoire – que l’enquête avance.

Une employée en situation irrégulière, toujours en poste

Au cours de l’intervention, un autre fait apparaît : au moins une employée ne parle pas français et n’a pas pu présenter de papiers d’identité. Selon les éléments recueillis, elle serait en situation irrégulière sur le territoire français.
Pourtant, aucune mesure d’éloignement, aucun signalement effectif. Là encore, le laxisme est total.

Pourquoi la police ne va pas plus loin

Le problème ne vient pas des agents sur le terrain, mais de la chaîne judiciaire. Les policiers savent trop bien qu’en matière de vols simples (sans violence), la justice classe les dossiers les uns après les autres. Les magistrats ne considèrent plus ces affaires comme prioritaires.

Résultat : aucune réquisition d’urgence, aucune incarcération, aucun effet dissuasif. Les voleurs et fraudeurs, eux, ont compris depuis longtemps que la sanction ne viendra jamais.

L’impunité comme nouvelle norme

Cet épisode illustre un double fléau : d’un côté, l’impunité totale accordée aux délinquants, qu’ils volent des touristes ou travaillent illégalement ; de l’autre, l’abandon des forces de l’ordre par une justice déconnectée des réalités.
La conséquence ? Un sentiment d’insécurité croissant, l’image de la France ternie à l’international, et des policiers réduits au rôle de scribes rédigeant des procès-verbaux qui finiront dans un tiroir.

Tant que les juges ne prendront pas au sérieux ces affaires et que les sanctions ne seront pas appliquées, la police restera impuissante, et les voleurs comme ceux de l’institut Glow House continueront à prospérer.

Au-delà du cas particulier de Glow House, cette affaire met en lumière une faille béante dans la protection des visiteurs étrangers. Chaque été, des milliers de touristes affluent à Paris, attirés par son prestige et ses commerces de luxe, mais trop souvent livrés à eux-mêmes face aux escroqueries et aux vols.

Dans un contexte où la capitale cherche à redorer son image avant de grands événements internationaux, laisser prospérer de tels agissements revient à scier la branche sur laquelle repose toute une économie touristique.