Pris entre la spirale des échecs militaires et l’étau des rivalités politiques, les Girondins tombent sous la pression populaire (31 mai – 2 juin 1793) qui l’ les accuse d’entraver la révolution. Assignés à résidence, ils seront ensuite jugés sans réelle défense, et guillotinés. Leur chute pose la question de la centralisation : celle-ci triomphe au détriment du fédéralisme. Comment expliquer le basculement de l’image des Girondins, de « traîtres » à la patrie, dans les discours de 1793, à celle de martyrs républicains, dans l’historiographie ultérieure ? La mémoire des Girondins a-t-elle été instrumentalisée au XIXᵉ siècle pour servir la cause libérale et républicaine ? Que retenons-nous aujourd’hui de figures comme Vergniaud, Brissot ou Condorcet, et comment ces personnages ont-ils été incarnés dans la littérature ou l’art ?