Au cours de la Seconde Guerre mondiale, de nombreux Français ont sauvé et protégé des Juifs menacés de déportation. Plus de 4 200 Français  ont été reconnus « Justes parmi les nations » par l’institut israélien Yad Vashem. Il s’agit d’un titre qui récompense leurs actions, réalisées le plus souvent au péril de leur propre vie, par des hommes et des femmes d’horizons variés. 

Qui étaient ces « Justes » qui se sont opposés à la politique génocidaire du régime nazi ? Comment sont-ils parvenus, en pleine Occupation et dans la France du régime de Vichy, à protéger des familles et des enfants juifs ? 

Des membres des clergés catholiques et protestants aux instituteurs, en comptant également les commerçants et les paysans, nombreux sont les visages des acteurs qui se sont impliqués personnellement pour préserver des vies.

Leur histoire met en lumière le revers de cette période sombre, dont la mémoire retient en premier lieu les atrocités. Dans des temps troublés, les réseaux de solidarité, les diplomates, les associations et les congrégations religieuses ont su déployer leurs forces pour venir en aide aux plus menacés. Les enfants juifs ont fait l’objet de toute leur attention et ont été protégés dans de larges proportions. Grâce à leur placement dans des familles, aux réseaux de passeurs, ou encore la protection par les écoles dans lesquelles ils n’ont pas été dénoncés, 86% d’entre eux ont survécu.

Des lieux sont devenus emblématiques de cette solidarité, notamment Le-Chambon-sur-Lignon, en Haute-Loire.