La postérité a fait de la crise des missiles de Cuba, en octobre 1962, une victoire des États-Unis sur l’URSS. Pour l’opinion publique occidentale, JFK a évité la fin du monde en apportant une réponse ferme à une agression soviétique. Et pourtant, en coulisse, le président américain a multiplié les concessions. Dès lors, quel est le vrai bilan de cet épisode majeur de la guerre froide ?
Au début des années 1960, les Américains installent en Turquie des missiles pouvant atteindre Moscou en dix minutes, avec des ogives nucléaires à la puissance cent fois supérieure à celle d’Hiroshima. Pour Khrouchtchev, c’est une provocation. Le leader soviétique décide de répliquer dans le plus grand secret en installant une base dans le Cuba de Fidel Castro. En mai 1962, il lance l’opération « Anadyr » : 86 navires marchands et paquebots civils acheminent discrètement 50 000 hommes et 60 missiles. Lorsque les Américains se rendent compte de la supercherie, ils comprennent que cette escalade pourrait au moindre incident déclencher un conflit nucléaire. Du 14 au 27 octobre, la tension atteint son paroxysme avant que les deux puissances ne trouvent un accord pour la désamorcer.
Bousculer les certitudes
Avec le temps, la connaissance du passé s’affine, mais les idées reçues sont parfois tenaces. Enrichie de deux épisodes inédits, cette passionnante collection documentaire porte un nouveau regard sur l’histoire récente en bousculant les certitudes et en décryptant les faits. Une lecture revue et corrigée, déroulée dans des récits limpides tissés de saisissantes archives.
Documentaire disponible jusqu’au 13/12/2025