La raclette occupe une place particulière dans la vie des jeunes Français, bien au-delà de la simple habitude culinaire. Le dernier sondage national mené par Les Toques Françaises et UMIH Formation le confirme : le plat se hisse au rang de préféré chez les moins de 30 ans, ex aequo avec le bœuf bourguignon, et reste dans le trio de tête toutes générations confondues.
Plus de neuf jeunes sur dix en ont mangé au moins une en 2025. Ce n’est pas une mode passagère : c’est un rituel profondément ancré, devenu un repère social dans une époque où les codes du repas, du temps partagé et de la convivialité ont beaucoup évolué.
Résumé des points abordés
Un plat qui s’adapte aux nouveaux modes de vie
La raclette répond à un besoin très contemporain : celui d’un moment simple à organiser, modulable, où chacun trouve sa place sans exigence de compétence culinaire.
Les jeunes adultes, souvent pris entre emplois du temps instables, mobilités fréquentes et budgets serrés, privilégient les repas qui créent de la cohésion sans contrainte. La raclette fonctionne précisément pour cette raison.
Elle permet à une colocation, un groupe d’amis ou une famille élargie de se retrouver autour d’un rituel accessible et égalitaire. Chacun prépare son assiette, régule son rythme, expérimente, sans qu’aucun rôle ne soit imposé. Le repas devient un espace social plutôt qu’un exercice culinaire.
L’appareil à raclette : quand l’industrie façonne un rituel
Si la raclette a pu devenir un rendez-vous national, c’est aussi parce qu’un objet en a rendu la pratique possible : l’appareil domestique. Le sondage révèle que les Français associent très majoritairement la raclette à un appareil identifiable et que les innovations portées par Tefal ont largement contribué à faire entrer ce plat dans la culture commune.
L’appareil n’est pas un simple outil de cuisson : il structure la table, distribue les rôles, crée le rythme du repas. Sans lui, la raclette resterait un geste montagnard ; avec lui, elle devient un rituel contemporain.
Ce que le SEB Paris Raclette Day montre du savoir-faire français
L’événement organisé sur les Champs-Élysées le 13 décembre 2025 illustre de manière spectaculaire le lien entre traditions culinaires et fabrication française. Les appareils utilisés sur place ne servaient pas uniquement à faire fondre du fromage : ils exposaient un savoir-faire industriel qui accompagne la société française depuis des décennies.
La Gourmet Pierrade, fabriquée en Haute-Savoie, rappelait l’origine du plat : un fromage chauffé à la pierre, transposé aujourd’hui en une version polyvalente permettant de griller, saisir et fondre. L’Eco Raclette, conçue sur le même territoire, mettait en avant une dimension devenue essentielle pour les jeunes : la sobriété énergétique et la durabilité des matériaux.
Le Food & Co montrait, lui, comment un appareil peut s’adapter aux usages actuels : grandes tablées, soirées improvisées, liberté totale dans la composition des assiettes.
Autour de ces appareils emblématiques, d’autres produits présentés lors du SEB Paris Raclette Day soulignaient la diversité des territoires industriels français. Les Billig bretonnes utilisées pour les crêpes, les gaufriers professionnels, ou encore les appareils à fondue transformés en fontaines de chocolat sont autant de produits Made in France que le groupe SEB a dévoilés au public.
Une tradition ancienne portée par l’innovation française
Ce qui distingue la raclette dans l’univers culinaire jeune, c’est sa capacité à répondre à plusieurs attentes simultanément : un goût réconfortant, un rituel social facile à reproduire, et un matériel domestique qui simplifie l’expérience tout en la rendant plus créative.
Là où d’autres traditions ont peiné à évoluer, la raclette a trouvé son équilibre entre héritage et modernité. Elle ne se fige pas : elle s’adapte, se prête aux variations, se décline selon les lieux et les groupes. Le succès industriel des appareils joue ici un rôle clé : il stabilise la pratique, la rend fiable, reproductible, conviviale à chaque utilisation.
La raclette est devenue un observatoire privilégié des liens entre société, culture et industrie. Elle montre comment un geste ancien peut devenir un rituel contemporain grâce à des objets pensés pour s’inscrire dans les usages réels des jeunes générations. Les données du sondage et l’expérience du SEB Paris Raclette Day convergent vers un même constat : si la raclette séduit autant, c’est parce qu’elle incarne un compromis rare entre authenticité, autonomie, simplicité et savoir-faire national. Elle appartient à la mémoire collective, mais elle s’exprime dans les codes d’aujourd’hui.
Et tant que l’industrie française continuera d’accompagner cette évolution sans en trahir l’esprit, la raclette restera l’un de ces repères culinaires qui traversent les générations et racontent, à leur manière, l’identité sociale d’un pays.