Caméras haute définition, logiciels de reconnaissance faciale, centres de vidéosurveillance dernier cri : Sources révèle comment des entreprises occidentales aident le régime autoritaire du Kazakhstan à mettre en place un système de surveillance de masse digne d’une dystopie.

Des opposants au pouvoir arrêtés en pleine rue grâce à la reconnaissance faciale : ce ne sont pas des images issues d’un film d’anticipation, mais des vidéos amateurs découvertes par la rédaction de Sources sur les réseaux sociaux. Sur l’écran d’un policier, on peut même lire: « Reconnaissance de la personne ; catégorie : activiste ».

Au Kazakhstan, où le régime réprime toute manifestation et emprisonne des opposants politiques, ces nouvelles technologies déployées officiellement pour lutter contre la criminalité renforcent la crainte d’un contrôle total des citoyens. D’autant que le président Kassym-Jomart Tokaïev ne cache pas son ambition de s’inspirer du modèle chinois.
Cette enquête inédite du magazine Sources révèle quelles entreprises se cachent derrière ce système de surveillance de masse. Pendant des semaines, Maëva Poulet et Luanna Muniz ont scruté des centaines d’images prises dans les centres de vidéosurveillance de la police kazakhe, analysé des documents officiels et des manuels techniques. En repérant les noms de logiciels sur les écrans et des publications sur les réseaux sociaux, les journalistes démontrent l’implication majeure – et discrète – d’entreprises étrangères : des filiales du groupe Canon comme l’européen Milestone, mais aussi les géants Motorola Solutions et IBM.

Documentaire disponible jusqu’au 12/07/2029