Est-il vraiment possible de mettre face à face une victime et son bourreau pour espérer un dialogue ? Quand un crime ou un délit est commis, la justice fait son travail. Mais faut-il ajouter au procès, une rencontre entre l’agresseur et l’agressé ? Les esprits peuvent-ils vraiment s’apaiser grâce à une discussion, sans juges, sans avocats et sans procureur ? Ou, au contraire, ce face-à-face peut-il être contreproductif et risque d’alourdir la machine judiciaire ? Le concept de « justice restaurative » en est à ses balbutiements en Suisse. Dans le canton de Vaud, un projet pilote vient d’être mis en place, sous la houlette du Swiss RJ Forum. Le réalisateur Pierre Pistoletti a pu poser sa caméra dans l’établissement pénitentiaire des Léchaires à Palézieux (VD) dans lequel un projet pilote impliquant de jeunes détenus adultes a été mis en place.
Linn Levy reçoit l’avocate Lorella Bertani et le vice-président de l’Association pour la justice restaurative en Suisse, Jean-Marc Knobel