Tunisie, Egypte, Yémen, Syrie… En quelques mois, le monde arabe s’embrase. Des dictateurs, au pouvoir depuis des décennies, affrontent une révolte populaire d’une ampleur inédite. Particularités de ces révolutions : elles sont rapides, non violentes et en apparence spontanées.
Leur succès repose sur de nouvelles armes : internet et les réseaux sociaux. A chaque fois, les régimes dictatoriaux accusent l’Occident et en particulier les Etats-Unis, de tirer les ficelles de ces soulèvements.
Qu’en est-il vraiment ? Dans les coulisses du « Printemps Arabe » on croise effectivement des activistes aguerris, formés en Europe et souvent financés par Washington. Ainsi l’organisation « Canvas », dirigée par le Serbe Srdja Popovic, a beaucoup oeuvré en Egypte, lors du renversement de Moubarak.
Ce mouvement s’est créé dans les années 90 en Serbie, lors de la chute de Milosevic. Il a rôdé ses méthodes de contestation lors des fameuses « révolutions de couleur » en Europe de l’Est (Ukraine, Géorgie) et en Asie centrale (Kirghizistan) et aujourd’hui il tente de les exporter au Proche-Orient et en Afrique.
Il s’inscrit clairement dans la nouvelle doctrine de l’administration Obama de « diplomatie digitale » (contestation 2.0, soutenue par des sociétés américaines comme Twitter et Google).
Après le Monde arabe, d’autres régimes peuvent-ils être emportés par ce vent démocratique ? Pour SPECIAL INVESTIGATION, Marie-Laure Gendre et Sofia Amara ont enquêté sur les nouveaux révolutionnaires de la démocratie aux Etats-Unis, en Egypte, au Cameroun et en Chine.
Les nouveaux révolutionnaires de la démocratie
Un film de Marie-Laure Gendre et Sofia Amara
Une production Magnéto Presse