On la surnomme « la Méditerranée de la Bretagne » ! Cette oasis, c’est le golfe du Morbihan : une mosaïque d’espaces maritimes parsemés d’îles qui se referment sur l’Atlantique par un goulet de 900 mètres de large. Fanny Agostini et les équipes de Thalassa nous entraînent à la rencontre de celles et ceux qui vivent là tout au long de l’année. C’est le cas de Pierre Martin, ostréiculteur sur l’île aux Moines, et de Christian Le Menach, agriculteur sur l’île Tascon. Ils ont en commun d’avoir reçu leur île « en héritage » afin d’y poursuivre l’activité que leur ont léguée leurs parents. Ce sésame leur a permis de pouvoir s’y installer, mais c’est aussi devenu un choix de vie. C’est la même volonté de préservation d’un patrimoine qui anime l’équipe de l’Ecole de la mer Skol ar Mor ! Chaque année, une vingtaine de filles et de garçons se retrouvent à Mesquer pour apprendre à construire et à réparer des bateaux uniques, les Vieux gréements. Certains ont tout quitté pour réaliser ce rêve : travailler de leurs mains. Pendant plusieurs mois, une équipe de Thalassa a suivi le quotidien de ces élèves charpentiers. Tous les marins le connaissent et le… redoutent ! Au sud du golfe du Morbihan se faufile le deuxième courant le plus puissant d’Europe, « la Jument ». Entre l’île de la Jument et l’île Berder, au plus fort de la marée, il peut atteindre 9,1 nœuds – soit 17 km/h ! Choisir de vivre et travailler dans ces courants est tout un art… Avec ses 400 millions de m3 d’eau de mer qui entrent et sortent deux fois par jour, le golfe du Morbihan est l’un des lieux les plus délicats et dangereux pour la navigation, mais aussi un terrain de jeu extraordinaire pour les téméraires. Spectaculaire et effrayant, nous partagerons le « vol sous-marin »— des plongeurs entraînés à grande vitesse sur le fond ! Il y a vingt ans, le 12 décembre 1999, la « petite mer » ne sait pas encore quel drame va la frapper de plein fouet. Ce jour-là, le pétrolier Erika sombre dans les eaux bretonnes, au large de la pointe de Penmarch. Quelques jours plus tard, une terrible marée noire touche la Bretagne. La joie de Noël est ternie par plus de 200 000 tonnes de pétrole ravageant 400 kilomètres de littoral. À Belle-Île, deux personnages croisent leurs souvenirs, leurs expériences, et leur place dans cette histoire… En mer, l’écrivain Hervé Hamon revient sur les lieux du drame. Au moment du naufrage, il était à bord de l’Abeille Flandre et a filmé les opérations désespérées menées par l’équipage du remorqueur. Depuis la terre, Yves Brien se remémore l’arrivée de la marée noire sur sa côte — il était alors maire du Palais, à Belle-Île.