Tout a commencé le 17 octobre avec l’annonce d’une taxe sur l’utilisation de Whatsapp, la messagerie mobile gratuite. Alors qu’un tiers de la population vit déjà dans la pauvreté, c’est un électrochoc. Aux quatre coins du pays, les Libanais dénoncent l’absence de services publics, le détournement d’argent public et la corruption des dirigeants. De cette crise, notre équipe a tiré trois portraits. Perla Joe mène le mouvement depuis Beyrouth. Elevée par un père chrétien milicien, elle veut faire voler en éclat les mentalités hérités de la guerre civile et rêve d’un Liban uni. À Tripoli, la grande ville sunnite du nord, Marwan Mourad, 27 ans, n’arrive pas à joindre les deux bouts malgré des études d’ingénieur. Dettes, absence de services publics, petits boulots, pistons et clientélisme politique, il nous raconte le quotidien de la majorité des classes populaires. Enfin au sud du pays, Fawzi Halawi, un entrepreneur de 70 ans, se rebelle aussi contre l’ordre établi. Dans cette région, cela veut dire tenir tête aux menaces des deux grands partis chiites Amal et le Hezbollah. Documentaire disponible jusqu’au 17/11/2022.