Initiée dans les années 90, l’archéologie de la Grande Guerre n’avait principalement intéressé que les territoires marqués par les batailles du Nord et de l’Est du territoire national. Hormis les prospections de quelques précurseurs, les travaux de l’ONF sur la forêt de Sénart et quelques rencontres « fortuites » au hasard de fouilles ou de diagnostics, aucune investigation archéologique n’avait alors, en Ile-de-France, appréhendé de façon exhaustive cette période de l’histoire.

L’identification et la prise en considération, au plus tôt de la découverte, des vestiges de la Batterie 308, témoins du Camp Retranché de Paris, exhumés lors du diagnostic, ont autorisé une prescription de fouille archéologique portant sur l’intégralité du périmètre d’inscription des vestiges.

Cette opération, première fouille menée par l’Inrap sur prescription de l’État (Drac Île-de-France) ayant trait au conflit de 14-18 menée en Ile-de-France, a eu pour but l’identification, la caractérisation et la restitution de la chronologie des ouvrages de la Batterie 308 du Camp Retranché de Paris, conservés sur un peu plus d’un hectare, voués à la destruction.