De Tarantino (deux films) à James Bond (deux films également), Christoph Waltz, le plus doux des « bad guys », retrace son itinéraire d’acteur polyglotte et polymorphe.  Viennois né sous le signe du théâtre, Christoph Waltz, fils d’une costumière autrichienne et d’un décorateur allemand, petit-fils d’une actrice du prestigieux Burgtheater, aura attendu l’âge mûr pour connaître une notoriété mondiale. À 53 ans, le rôle du nazi polyglotte Hans Landa, le “chasseur de Juifs” suave, raffiné et sadique de Inglorious Basterds, de Quentin Tarantino, lui vaut entre autres un Oscar et une Palme à Cannes, et la reconnaissance immédiate de Hollywood, où il obtient son étoile sur le Walk of Fame. De Vienne à Londres en passant par l’Allemagne, ce comédien formé, entre autres, par Lee Strasberg, et qui parle couramment l’anglais et le français, a beaucoup joué au théâtre avant de commencer à tourner pour les petits écrans autrichien et allemand. Django Unchained, qui lui apporte son deuxième Oscar dans un rôle de chasseur de primes à l’amoralité ambiguë, spécialement écrit pour lui par Tarantino, consacre le talent de cet homme réservé et charmant pour composer d’insondables méchants. Il le confirme en endossant avec jubilation le costume de l’un des meilleurs ennemis de 007 dans Spectre, puis Mourir peut attendre, qui sort en salles le 6 octobre. Dans ce portrait, Christoph Waltz, proverbialement discret sur sa vie privée, revient sur son parcours, commentant les extraits de ce qu’il considère comme ses rôles clés depuis ses débuts de jeunesse, et livrant sa conception de son art. Documentaire de Kurt Mayer disponible jusqu’au 02/11/2021.