L’attitude des anciens Égyptiens face à la mort était influencée par leur croyance en l’immortalité, La magie était très présente dans la civilisation égyptienne. Elle se manifeste par des forces divines pouvant être utilisées par la parole ou l’image ainsi que d’autres procédés. Deux dieux sont principalement associés à la magie : Isis l’épouse d’Osiris, c’est ainsi que dans le mythe de la ruse d’Isis elle empoisonne Ré pour lui soutirer son nom et par cela avoir un pouvoir sur le dieu soleil. La deuxième divinité est Heka qui est une personnalisation de ces forces mystérieuses. Tout d’abord on peut dire que la parole possède une puissance importante dans le domaine magique. En effet si on prononce le nom d’un défunt, cela permet de l’animer dans l’autre monde. On peut d’ailleurs voir que le verbe est à la base de la conception du monde : le démiurge Amon appela son double Ré par la parole pour le faire « naître ». La parole est une puissance créatrice. Cette dernière se manifeste dans les tombeaux qu’on a retrouvés. Souvent le défunt sur les représentations était représenté devant une table d’offrandes pleine à craquer de mets, autour étaient inscrites des formules magiques qui, prononcées par un prêtre ou le défunt lui même, permettaient de nourrir le mort. Des formules permettaient aussi d’animer les oushbetis (« les répondants »), ces statuettes représentant des serviteurs, qui effectueront les travaux du mort dans l’Amanti, le domaine de ceux qui ont été proclamés justes de voix par le tribunal d’Osiris (qui sont reconnus purs).