Depuis quelques années, la justice européenne est au cœur des débats. Accusés de former une « république des juges », les magistrats ne cessent de crier leur désarroi face à la criminalité organisée. Traditionnellement tournées vers des activités « classiques » (prostitution, drogues, racket…) et basées dans le Sud de l’Italie, les mafias se sont aujourd’hui diversifiées : les réseaux criminels sont désormais russes, albanais ou baltes et les trafics d’ordre financier (vols de voitures, emploi de main-d’œuvre illégale, carrousels de TVA et détournements de fonds communautaire). Des crimes rendus d’autant plus faciles qu’ils bénéficient de l’ouverture des frontières au sein de l’espace européen. Face à ces organisations, les juges sont démunis : le manque de personnel, les difficultés pour aboutir à des condamnations, les pressions politiques sont autant d’obstacles au bon fonctionnement de la justice. Le manque de volonté politique est le premier accusé.

Un documentaire de Martin Meissonnier