Au printemps 1942, Loet Velmans, jeune soldat néerlandais, est fait prisonnier par les Japonais sur l’île de Java. Il est envoyé, avec des milliers d’autres captifs, travailler à la construction du « Chemin de Fer de la Mort », une ligne reliant la Thaïlande à la Birmanie. Le pont de la rivière Kwaï, rendu célèbre par un roman et un film, n’en est qu’un élément ; la réalité fut bien plus tragique. Loet endure violences, maladies et conditions inhumaines dans le Spring Camp. Blessé, il devient aide-soignant et assiste à l’horreur quotidienne. Le chantier, inutile militairement, a coûté la vie à plus de 250 000 personnes. Après la guerre, Loet retourne sur les lieux en 2000, choqué par leur transformation en site touristique. Il ne retrouvera jamais exactement son ancien camp. Ce récit rappelle l’absurdité et l’horreur d’un projet oublié derrière une fiction romancée.