En marge des grands domaines skiables alpins faisant la renommée du tourisme de montagne en France, de nombreux petits centres de ski sociaux ont disparu sans que l’on en ait réellement bien pris la mesure. Plus qu’un phénomène anecdotique, la mise à l’arrêt de ces micro-sites touristiques a profondément modifié la structuration de l’offre de ski française, amputant aux territoires ruraux de la moyenne montagne tout un ensemble de petits téléskis d’apprentissage. À grande échelle, ces fins touristiques interrogent tout particulièrement sur les incidences laissées en héritages (crises économiques, sociales, culturelles, politiques) et la gestion des délaissés matériels essaimés dans les montagnes. Derrière ce paysage de l’ »apocalypse snow », il reste que les territoires « dé-touristifiés » sont pourtant à l’avant-garde de la réinvention de la montagne par tout un ensemble de tentatives de reconversion vers d’autres fonctionnalités. De « stations fantômes » à « laboratoires de la transition » : le renoncement au ski comme premier pas vers un avenir durable des territoires de montagne…