Intégrer une école de commerce, c’est le rêve de plus en plus de jeunes en quête d’une formation, ou de leurs parents. Dans un contexte de crise et de fort taux de chômage, parents et étudiants préfèrent miser sur des études supposées garantir un emploi à la sortie, plutôt que sur un cursus universitaire. En cinq ans, le nombre d’inscrits en école de commerce a augmenté de 20%. Et ce malgré le coût de plus en plus élevé de ces études : entre 7 000 et 15 000 euros par an. Formation en entreprise, stages à l’étranger, débouchés grâce aux réseau d’anciens : sur le papier, la promesse est séduisante. Mais derrière ce nom d’« école de commerce » – il y en a plus de 200 en France- se cachent en fait des réalités très différentes. Dans le cadre de notre enquête, nous suivrons des étudiants de l’Ecole Supérieure de Commerce de Grenoble. Considérée comme une grande école, l’établissement n’a cessé de grimper dans le classement ces dernières années, tout comme ses frais de scolarité. Parallèlement, nous suivrons le parcours d’un élève qui a choisi d’intégrer après le Bac une école moins prestigieuse, la Weller International Business School à Paris. Nous découvrirons ainsi que de nombreuses écoles fonctionnent sans jamais avoir été reconnues par le Ministère de l’Enseignement Supérieur. Pire, elles entretiennent le flou sur l’intitulé de leurs diplômes et vendent des formations sans aucune garantie pédagogique. Des écoles, qui à l’image des entreprises, sont soumises aux lois du marché, et peuvent fermer en cours d’année, quitte à sacrifier leurs élèves et leur mission d’enseignement, comme l’école Wesford à Grenoble. Comment choisir la meilleure école dans cet univers où la concurrence est féroce ? Que pensent les entreprises de ces jeunes diplômés d’école de commerce ? Faut il payer ses études au prix fort pour s’assurer un emploi ? Enquête dans la jungle des écoles de commerce privées. Documenaire éalisé par Lise Thomas-Richard