Infographie | 4 infos insolites sur la Corse

La Corse est souvent célébrée pour ses plages sublimes, ses montagnes abruptes et son identité culturelle forte.

Pourtant, derrière cette image de carte postale, l’île de Beauté cache aussi des histoires et des faits inattendus. Certains témoignent de son histoire millénaire, d’autres de traditions culinaires hors du commun ou encore d’une nature façonnée par des siècles d’interactions entre l’homme et son environnement.

Découvrons quatre anecdotes insolites qui rendent la Corse encore plus fascinante.

Des habitats néolithiques parmi les plus anciens d’Europe

Quand on pense à la Corse, on imagine rarement la préhistoire. Pourtant, les fouilles menées dans le Désert des Agriates ont révélé des traces d’habitation vieilles de près de 9 000 ans.

Ces vestiges, constitués de structures quadrangulaires en pierre, témoignent de l’existence de communautés sédentaires organisées à une époque où l’agriculture commençait à transformer la vie humaine.

Ce patrimoine archéologique exceptionnel fait de la Corse un témoin privilégié des débuts de la sédentarisation en Méditerranée. L’île ne se résume donc pas à une destination de vacances mais apparaît aussi comme une terre où les hommes se sont installés très tôt pour tirer parti de ses richesses.

Le fromage vivant : le casgiu merzu

Parmi les spécialités corses, il en existe une qui défie l’imagination : le casgiu merzu.

Ce fromage, proche du pecorino, contient des larves de mouches qui continuent de se développer dans sa pâte. Le résultat est une texture crémeuse et un goût très prononcé, que certains considèrent comme un mets d’exception.

Bien qu’interdit à la vente pour des raisons sanitaires, ce fromage continue d’être préparé et dégusté dans certaines familles.

Au-delà de l’aspect surprenant, il illustre la manière dont les traditions alimentaires locales s’ancrent dans une histoire ancienne où rien ne devait être perdu, même les fromages arrivés à un stade avancé de fermentation.

Un « désert » qui ne l’est pas vraiment

Le Désert des Agriates, situé au nord de l’île, intrigue par son nom. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, il ne s’agit pas d’une zone aride comparable au Sahara.

Historiquement, ces terres étaient utilisées pour la culture du blé, de l’olivier et de la vigne. Le terme de « désert » est apparu bien plus tard, quand la région s’est progressivement vidée de ses habitants et de son activité agricole.

Aujourd’hui, ce territoire offre un paysage sauvage, recouvert de maquis et bordé de plages parmi les plus préservées de Corse. Ce paradoxe entre le nom et la réalité en fait un lieu unique où nature et histoire se rencontrent.

La source d’Orezza, entre tradition et prestige impérial

Au cœur de la Castagniccia jaillit une eau minérale qui a traversé les siècles : l’eau d’Orezza. Riche en fer, elle était déjà connue à l’époque romaine pour ses propriétés bénéfiques sur la santé.

Bien plus tard, au XIXe siècle, Napoléon III lui-même en fit reconnaître officiellement l’utilité publique, permettant son exploitation à grande échelle.

Encore aujourd’hui, l’eau d’Orezza est embouteillée et commercialisée. Au-delà de ses qualités gustatives et médicinales, elle incarne la place particulière de la Corse dans l’histoire : un territoire dont les ressources naturelles ont su séduire jusqu’aux plus hautes sphères du pouvoir.