Le premier jardin japonais est le Japon lui-même, créé par les dieux. Un paradis qui a sa face sombre : les volcans, les tremblements de terre et les typhons qui le frappent constamment. Chacun a une conscience aiguë du caractère éphémère de la vie, de la beauté, de l’harmonie.

Peu à peu les activités humaines ont modifié le littoral et les plaines. Les montagnes, le plus souvent formées par les volcans, sont restées inaccessibles, couvertes de forêts. Sur leurs pentes, des sanctuaires et des temples ont été édifiés, qui célèbrent la première religion du Japon, le shintoïsme.

Puis de Chine est arrivé le bouddhisme, porteur d’une conception nouvelle de la nature : Les jardins sont devenus des espaces recréés par l’homme et dédiés à la méditation.

Kyoto et Tokyo offrent un panorama des jardins japonais. À Kyoto, la tradition s’est perpétuée tandis qu’à Tokyo, sur les toits des gratte-ciel, naissent les jardins du futur.

Dans les grandes villes, des autobus font des démonstrations de tremblement de terre. Chacun y apprend, quand le sol se met à bouger, à se cacher sous la table.

Au pied des volcans, les stations thermales profitent de l’énergie gratuite fournie par les profondeurs de la terre : l’eau de pluie absorbée par les pentes du volcan ressort chauffée et sous pression quelques centaines de kilomètres plus loin : les auberges proposent une cuisine à la vapeur naturelle et les touristes se prélassent dans les bains chauds et se font enterrer sous des sables brûlants, parfaite médication, paraît-il, contre les rhumatismes.