Le thé peut accompagner les sushis, ou le saké. Mais le thé est aussi au Japon, et nulle part ailleurs, l’objet d’une ancienne cérémonie ritualisée par les prêtres bouddhistes et que chaque samouraï apprenait. Dans chaque famille, on continue à apprendre à servir le thé selon le rituel, ce qui n’empêche pas de le consommer de façon plus simple au quotidien. Les écoles de thé ont leurs maîtres qui se revendiquent en étroite filiation avec les initiateurs du rite.
Le Japon est le seul pays où le thé peut être préparé à partir de la poudre des feuilles et ou les cultivateurs font régulièrement des concours de dégustations à l’aveugle pour déterminer les meilleurs crus et les meilleurs sommeliers de thé.

Quant au saké, qui veut dire alcool, il est fait à partir des meilleurs riz, ceux du Japon du nord couverts par la neige des longs mois d’hiver. Obtenu par la fermentation alcoolique, son utilisation etait religieuse à l’origine. Lors des mariages, les époux échangent trois coupes de saké devant le prêtre, et les temples reçoivent chaque année des dons sous forme de bonbonnes de saké au nom de leurs donateurs.

Une fois l’an, la fête des commerçants est aussi celle du saké : c’est le moment où les commerçants achètent un porte-bonheur pour l’année nouvelle.

Les stands des marchands sont regroupés dans un temple et chaque achat est célébré au saké. À Tokyo, chaque soir, dans des rues étroites noyées sous le vacarme du métro aérien, une multitude de petits bars accueille les salaryman, les employés qui entre le bureau et la maison, vont trouver dans le saké un instant de repos, « font l’échelle » avec leur chef de service.