Les grandes étapes de l’histoire de l’Armée rouge dans une fresque documentaire passionnante. Second volet : au sortir de la Seconde Guerre mondiale, Staline veut mettre fin à la gloire de l’Armée rouge. Dans le contexte de la guerre froide, il lui assigne une mission de maintien de l’ordre… À l’été 1945, 9 millions de soldats soviétiques rentrent au pays. Beaucoup sont accusés de trahison et envoyés dans les camps du Goulag. Les autres voient leur solde supprimée. Réduits à la mendicité, ils sont chassés des grandes villes : Staline veut à nouveau mettre fin à la gloire de l’Armée rouge. Dans le contexte de la guerre froide, il lui assigne une mission de maintien de l’ordre. En 1953, la mort du dictateur rebat les cartes. Khrouchtchev, qui lui succède, rappelle Joukov, tombé en disgrâce, et le nomme ministre de la Défense. Pour réhabiliter l’Armée rouge, ils la réorganisent, la modernisent et rétablissent les pensions des vétérans, mais lui assignent une fonction purement répressive. Les chars soviétiques, soutenus par les forces du pacte de Varsovie, écrasent les révoltes polonaise et hongroise en 1956, puis tchèque en 1968, avant d’aller s’embourber une décennie plus tard en Afghanistan.  Statufiée  Composé par Alexandre Aleksandrov, le fondateur des Chœurs de l’Armée rouge, l’hymne de l’Union soviétique adopté par Staline en 1944 continue sous Poutine de galvaniser les Russes. Mais l’Armée rouge, statufiée pour avoir vaincu le nazisme, n’a jamais retrouvé sa puissance d’alors. Balayant près d’un siècle d’une histoire émaillée de défaites militaires, d’exécutions sommaires, de purges et de maltraitance des troupes, Michaël Prazan (La passeuse des Aubrais, 1942) déconstruit dans un récit épique, nourri d’extraits de lettres et de journaux intimes de hauts gradés et d’anonymes, le mythe savamment entretenu d’une armée auréolée de gloire. Documentaire de Michaël Prazan disponible jusqu’au 13/12/2021.