La trajectoire de l’artiste Albrecht Dürer (1471-1528), génie allemand de la Renaissance, et de certaines de ses oeuvres emblématiques. Né en 1471 à Nuremberg, alors l’un des centres intellectuels de l’Europe, Albrecht Dürer montre très tôt un talent pour l’art figuratif, encouragé par son père, orfèvre estimé originaire de Hongrie. Créateur novateur et génie du commerce, Dürer, avec le concours de son épouse, qu’il dessine et appelle tendrement « mon Agnès », fait appel à des représentants pour diffuser à travers tout le continent ses gravures, ornées du monogramme « AD », protecteur de son droit d’auteur avant l’heure. Mais l’artiste, qui s’est imprégné des techniques de la Renaissance italienne à Venise et publiera plus tard des ouvrages théoriques, maîtrise aussi parfaitement le pinceau, à l’image de son « Lièvre » palpitant de vie ou de ses nombreux autoportraits d’une troublante intimité. Mêlant reconstitutions soignées et éclairages d’experts (Thomas Eser, le directeur des musées de la Ville de Nuremberg, Christof Metzger, conservateur en chef au musée viennois Albertina, qui a consacré une exposition à Dürer en 2019, le critique d’art allemand Hanno Rauterberg…), ce documentaire de Marie Noëlle (« Marie Curie et la lumière bleue ») parcourt la biographie d’un artiste avant-gardiste hanté par la mort et la peur de l’au-delà – il a perdu quinze de ses dix-sept frères et sœurs –, en se penchant sur une sélection de ses œuvres (son « Apocalypse » en quinze xylographies, « La Vierge de la fête du rosaire », « La grande touffe d’herbes »…), dont le pouvoir de fascination demeure intact cinq siècles après leur création. Documentaire-fiction de Marie Noëlle disponible jusqu’au 04/03/2022.