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Hitler et Göring avaient en commun leur amour de l’art. D’où l’énergie déployée par leurs sbires à piller des œuvres, parfois de façon concurrente, dans les musées des pays occupés ou en spoliant les grands collectionneurs d’origine juive, comme la famille Rothschild. À partir du printemps 1944, Hitler donne l’ordre de mettre les plus précieux trésors à l’abri. Dans la mine de sel d’Altaussee, en Autriche, sont ainsi regroupées plus de six mille cinq cents pièces choisies par le Führer pour le musée qu’il rêve de créer à Linz, dont la statue de la Madone de Bruges de Michel-Ange ou le retable de Gand des frères Van Eyck. Après son suicide, le 30 avril 1945, et alors que les Alliés approchent, les nazis se préparent à tout faire sauter. Mais une série de personnages – ouvriers et experts recrutés par eux, résistants anglais et locaux – s’en mêle. Quand, le 12 mai, les monuments men américains arrivent, les œuvres d’art, signées aussi Vermeer, Rubens, Brueghel, Rembrandt, Tintoret, sont intactes. Elles sont transportées dans un dépôt central à Munich et restituées en partie à leurs propriétaires. En partie seulement, car l’État autrichien a joué un rôle plus que trouble à ce sujet des décennies durant. Avec, entre autres, l’écrivain autrichien Konrad Kramar, auteur d’un polar historique à succès sur cet épisode rocambolesque, les protagonistes du documentaire s’efforcent d’éclairer une question toujours d’actualité : qui a vraiment sauvé ce patrimoine culturel de l’humanité ?