On pensait que le régime des colonels avait vacciné le peuple grec de l’extrême droite. Mais depuis, la crise est passée par là. Et en temps de crise, on a toujours besoin d’un bouc émissaire. Longtemps terre d’asile, la Grèce, débordée par la pression migratoire, a développé une très nette xénophobie. La preuve : la percée de l’extrême droite aux dernières élections, l’arrivée d’un raciste au conseil municipal d’Athènes et plus grave encore, l’instauration de milices de quartier « anti-immigré » qui traquent le sans-papier en toute illégalité… mais avec l’aval tacite des autorités !