En 1984, sur la côte du Levant, Ehud Galili, archéologue de l’Autorité israélienne des Antiquités et plongeur émérite, a découvert par 10 mètres de fond une structure inhabituelle, dégagée du sable par une forte tempête. Comment expliquer sa présence à 400 mètres au large des côtes israéliennes ? Les premières fouilles ont révélé que ce site archéologique, baptisé Atlit Yam (« Atlit-sur-Mer » en hébreu) en raison de la proximité de la ville du même nom, était une cité de l’âge de pierre. Vieille d’au moins neuf mille ans, elle a été submergée par la mer, il y a environ six millénaires, à la suite de la fonte des glaciers. Elle s’étendait autrefois sur plus de 40 000 mètres carrés. Ces fouilles, qui ont duré vingt-cinq années, ont montré qu’il s’agissait du site préhistorique le plus grand et le mieux préservé jamais localisé le long de la côte méditerranéenne.