Au début du siècle dernier, le sultan turc Abdoul Hamid II confie aux Allemands la construction d’un réseau ferré qui doit relier la mer Noire à Bagdad et au golfe Persique. Une autre ligne, allant de Damas à Médine, doit favoriser le déplacement des pèlerins vers La Mecque. Mais le chantier est d’abord suscité par les intérêts hégémoniques de l’Empire ottoman. Avec le déclenchement de la Première Guerre mondiale, le contrôle des chemins de fer du Proche-Orient devient un enjeu primordial pour les grandes puissances engagées dans le conflit. En 1903, c’est une aventure politique et technique sans précédent qui commence, sur un tracé de 2 600 kilomètres. Elle est racontée ici grâce à des documents d’archives, des scènes reconstituées et le récit de certains des témoins de l’entreprise.