Un adolescent coupable d’un vol, un deuxième d’un viol, un troisième d’un crime : ces faits divers font régulièrement la une des journaux. A chaque fois, ils déclenchent une vague d’émotion, de colère, de condamnation. Aujourd’hui, la priorité est à la répression. Le moindre incident qui implique un enfant est monté en épingle et la justice veut se montrer exemplaire dans la punition, comme si désormais, nous passions de l’enfant « en danger » à l’enfant « dangereux ». Nos enfants le deviendraient-ils davantage ? Seraient-ils moins sensibles à l’autorité parentale et aux sanctions ? La délinquance juvénile est-elle réellement en augmentation ? Le dispositif législatif existant semble efficace, puisque 80% des mineurs condamnés une première fois ne récidivent pas.