En Irak, des milliers de civils fuient la bataille de Mossoul contre les jihadistes de l’organisation État islamique. Nombre d’entre eux se sont réfugiés dans des camps au nord du pays. Mais si la guerre est désormais derrière eux, dans les esprits, l’horreur reste présente. Les enfants, en particulier, sont traumatisés par ce qu’ils ont vu : des scènes de décapitation, de lapidation ou encore de pendaison… Dans les camps où l’on manque de tout, leur mal-être est difficilement pris en charge. Une petite fille raconte comment l’organisation État islamique découpait les visages des enfants. Un autre enfant se souvient de ces jihadistes qui le harcelaient et lui ont tailladé les doigts avant de tuer son père. Alors que la guerre contre les terroristes fait rage en Irak et en Syrie, les familles qui ont fui les zones de combat n’arrivent pas à trouver le repos. Les enfants, qui font des cauchemars éveillés, sont particulièrement victimes du syndrome de stress post-traumatique. Choqués par les horreurs qu’ils ont vues ou subies, certains sont devenus agressifs ou n’arrivent plus à s’exprimer correctement. D’autres mouillent leur lit ou souffrent de somnambulisme…
Par la parole, le dessin, le jeu et le retour à école, certains arrivent progressivement à oublier les lapidations, les explosions et à se calmer. Le reporter Damien Lefauconnier est allé à leur rencontre, dans les camps de réfugiés du nord de l’Irak. Son documentaire exceptionnel souligne l’importance de la prise en charge psychiatrique dans les zones de guerre et dans les camps de réfugiés et de déplacés, où l’aide humanitaire arrive au compte-gouttes. Documentaire Un documentaire réalisé par Damien Lefauconnier
Caméraman : Damien Lefauconnier
Monteur : Aurélie Cauchy / Yassir Guelzim
Mixeur : Philippe Latron
Étalonnage : Sandra Surnom