Courte biographie du Marquis de la Fayette

Orphelin dès son plus jeune âge, La Fayette hérita d’une fortune colossale et se maria à 15 ans avec Mademoiselle de Noailles. Il joua un rôle crucial durant la Révolution française de 1789.

Avant la Révolution

En 1777, La Fayette s’engagea aux côtés des indépendantistes américains dans leur lutte contre le Royaume-Uni. Il revint en France deux ans plus tard, déterminé à convaincre Louis XVI de soutenir l’effort de guerre d’indépendance avec l’aide de l’Espagne. Cet engagement auprès des États-Unis lui valut d’être considéré comme un héros des deux côtés de l’Atlantique.

Passionné par la culture américaine, La Fayette nomma son fils Georges Washington en l’honneur de son ami et général, et employa un Amérindien en tant que domestique.

Pendant la Révolution

Élu député de la noblesse aux États Généraux, La Fayette se prononça en faveur de l’Assemblée Constituante. Le 15 juillet 1789, il fut nommé commandant de la Garde Nationale de Paris, endossant ainsi la responsabilité de la sécurité de la capitale.

La Fayette contribua également à la rédaction de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, et proposa notamment l’article suivant : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ». Il fut également à l’origine de la création de la cocarde tricolore.

Le 14 juillet 1790, lors de la fête de la Fédération célébrée sur le Champ de Mars, La Fayette fut proclamé héros et prêta serment au roi et à la Nation au nom des Gardes Nationaux.

À cette époque, La Fayette était au sommet de sa gloire. Cependant, il défendait la monarchie constitutionnelle et ne souhaitait prendre aucune mesure contre le roi après sa fuite de Varennes. On le qualifia alors de « traître » ou d' »imbécile », et sa popularité commença à s’effriter.

Le 7 juillet 1791, il ordonna à ses troupes de tirer sur la foule réunie sur le Champ de Mars pour réclamer la déposition du roi, perdant définitivement la confiance du peuple parisien.

Son influence politique déclina rapidement : il démissionna de la Garde Nationale et fut battu aux élections à la Mairie de Paris. En avril 1792, il prit le commandement de l’armée du Centre, puis du Nord. Menacé d’arrestation après les événements d’août 1792 et la chute du roi, il s’enfuit à l’étranger avec seulement un mois de solde, où il fut capturé par les Autrichiens.

Libéré au bout de cinq ans, il revint en France, où il ne joua plus qu’un rôle secondaire dans la vie politique.