Dans le nord-ouest de l’Albanie, ce n’est pas dans des camps de haute-sécurité équipés de miradors et entourés de barbelés que les réfugiés afghans sont accueillis mais dans… des hôtels luxueux. Plus de 1000 d’entre eux ont été logés dans deux localités : Shëngjin et Durrës. Trois mille autres devraient bientôt les rejoindre. Ce qui frappe d’emblée c’est leur liberté de mouvement et les activités proposées, en particulier des cours d’albanais et surtout d’anglais. Car ces hommes et ces femmes qui ont quitté précipitamment leur pays, seuls ou accompagnés de leur famille, n’ont pas, normalement, vocation à rester dans le pays, même si rien ne le leur interdit. Ils attendent de recevoir leur visa pour les Etats-Unis ou le Canada. C’est le cas de Shogofa Danish, ancienne présentatrice du journal en dari. Si elle est bien consciente des exceptionnelles conditions d’accueil pour elle et les siens, elle vit toutefois difficilement d’être séparée de sa famille. Alors elle comble, comme elle peut, ses journées. L’Albanie dont le Premier ministre, Edi Rama, est à l’origine de cet accueil massif, est-elle un modèle dont l’Union européenne devrait s’inspirer ? Cette politique rencontre-t-elle des oppositions ? Notre équipe s’est entretenue avec le chef du gouvernement et un député de l’opposition de gauche. Reportage disponible jusqu’au 23/10/2051