Article | Idris Hygilas : pourquoi le nettoyage attire une nouvelle génération d’entrepreneurs

I. Un secteur en pleine mutation

Alors que de plus en plus de Français cherchent à quitter le salariat pour créer leur propre activité, le secteur du nettoyage attire une nouvelle génération d’entrepreneurs. Accessible, stable et peu dépendant des cycles économiques, il séduit autant les jeunes autodidactes que les profils en reconversion.

Parmi ceux qui observent de près cette évolution, Idris Hygilas, entrepreneur et formateur, apporte un regard lucide sur les raisons de cet engouement.
Fondateur de la franchise Hygilas et de la Hygilas Academy, il suit depuis plusieurs années des porteurs de projets qui souhaitent se lancer dans le nettoyage, avec des motivations souvent similaires : liberté, utilité et sécurité économique.

Selon lui, cette tendance traduit un changement plus profond dans la manière de concevoir le travail. “Les gens ne cherchent plus seulement un métier, ils veulent un projet qui a du sens et qu’ils peuvent maîtriser de A à Z”, explique-t-il.

II. Un métier longtemps sous-estimé, désormais synonyme d’opportunités

Longtemps considéré comme un secteur de seconde zone, le nettoyage a longtemps souffert d’une image peu valorisante. Métier physique, souvent exercé dans l’ombre, il restait associé à des emplois précaires et à une absence de perspectives.

Pourtant, ce paysage évolue rapidement. Les besoins en hygiène, en entretien et en désinfection se sont multipliés, notamment après la crise sanitaire. Les particuliers comme les entreprises recherchent désormais des prestataires fiables et structurés, capables d’intervenir avec professionnalisme et régularité.

“Le regard sur le nettoyage change, observe Idris Hygilas. Les clients attendent aujourd’hui un vrai service, une qualité constante et une image professionnelle. Cela ouvre la voie à une nouvelle génération d’entrepreneurs, plus exigeante et plus organisée.”

Cette transformation est aussi portée par la digitalisation du secteur. Réseaux sociaux, outils de réservation en ligne et automatisation des tâches administratives ont rendu le métier plus moderne, plus visible et plus attractif.
Résultat : un domaine autrefois discret devient une porte d’entrée crédible vers l’entrepreneuriat indépendant.

III. Des barrières à l’entrée faibles, un potentiel élevé

S’il attire autant, c’est aussi parce que le nettoyage reste l’un des rares secteurs accessibles sans diplôme spécifique.
Le coût d’entrée est relativement faible : un véhicule, un peu de matériel, des produits professionnels et une organisation rigoureuse suffisent pour démarrer.
À l’inverse d’autres métiers de services, les formalités sont simples et les marges peuvent rapidement devenir intéressantes.

Pour Idris Hygilas, cette accessibilité explique en grande partie le succès du secteur :

“C’est un métier concret, sans barrière académique. Ce qui compte, c’est la méthode, la régularité et la qualité du travail. Beaucoup réalisent qu’ils peuvent se lancer avec peu de moyens, à condition d’avoir une vraie structure derrière.”

Mais derrière cette apparente facilité, la réussite dépend d’une bonne gestion et d’une vision long terme. Les entrepreneurs qui se contentent d’un modèle artisanal atteignent vite leurs limites, tandis que ceux qui adoptent une approche plus professionnelle — gestion, communication, fidélisation — peuvent bâtir une activité durable et rentable.

Ce double visage du secteur — accessible mais exigeant — en fait un terrain d’opportunités unique pour ceux qui souhaitent entreprendre avec sérieux, à condition de comprendre ses véritables leviers.

IV. La nouvelle génération d’entrepreneurs : plus structurée et ambitieuse

Depuis quelques années, une nouvelle génération d’entrepreneurs du nettoyage fait son apparition.
Moins tournée vers la simple exécution, elle aborde le métier avec une véritable logique de gestion et de marque.
Les jeunes créateurs investissent dans leur image, communiquent sur les réseaux sociaux et soignent leur positionnement pour se différencier.

“On voit de plus en plus de profils qui pensent leur activité comme une entreprise à part entière, explique Idris Hygilas.
Ils ne se contentent plus d’enchaîner les prestations. Ils créent un nom, un logo, une identité visuelle, et adoptent des stratégies de fidélisation client. C’est une approche beaucoup plus professionnelle.”

Cette évolution traduit un changement de mentalité : le nettoyage n’est plus perçu comme un métier d’exécution, mais comme un levier entrepreneurial.
Beaucoup y voient une opportunité de bâtir une activité stable, indépendante, et surtout évolutive.
Certains lancent des services spécialisés — nettoyage écologique, entretien de textiles d’intérieur, désinfection après sinistre — tandis que d’autres développent de véritables marques locales reconnues.

Cette dynamique contribue à moderniser un secteur longtemps resté discret, et à renforcer son attractivité auprès d’un public plus jeune, tourné vers l’autonomie et la réussite par l’action.

V. L’importance de la formation et de la méthode

Si le nettoyage reste un secteur accessible, la différence entre ceux qui réussissent et ceux qui abandonnent se joue souvent sur la méthode.
La maîtrise technique ne suffit plus : les entrepreneurs doivent apprendre à gérer leurs clients, à fixer leurs tarifs, à communiquer efficacement et à organiser leur activité.

“Beaucoup se lancent seuls, sans structure ni vision, et finissent par se décourager”, note Idris Hygilas.
“Ce métier paraît simple, mais il obéit à des règles précises. Avec la bonne méthode, on peut réellement en faire une activité stable et rentable.”

C’est dans cet esprit qu’il a fondé la Hygilas Academy, un programme d’accompagnement dédié aux porteurs de projets dans le nettoyage.
L’objectif n’est pas de délivrer un contenu théorique, mais de transmettre les réflexes concrets nécessaires pour créer et développer une entreprise dans ce secteur.
La formation aborde des thèmes comme la stratégie commerciale, la relation client, la structuration administrative ou encore la rentabilité des prestations.

Au-delà de son propre programme, Idris Hygilas insiste sur un point essentiel : la professionnalisation du secteur passe par la transmission du savoir.
Selon lui, les entrepreneurs qui s’appuient sur une formation solide ont non seulement plus de chances de durer, mais participent aussi à revaloriser l’image du métier.

VI. Un secteur en transition, propice à la réussite

Le nettoyage s’impose aujourd’hui comme l’un des terrains d’entrepreneuriat les plus dynamiques.
Longtemps discret, il attire désormais des profils variés : jeunes ambitieux, salariés en reconversion ou indépendants en quête de stabilité.
Avec une demande constante et un modèle économique simple, le secteur offre des perspectives réelles à ceux qui s’y engagent sérieusement.

Pour Idris Hygilas, cette évolution marque le passage d’un métier souvent perçu comme précaire à une activité structurée et valorisée.
Les nouveaux acteurs du nettoyage cherchent avant tout à construire des entreprises durables, fondées sur la rigueur et la confiance.
“La réussite dans ce domaine repose sur deux choses : la méthode et la persévérance. Ceux qui comprennent ça peuvent vraiment en faire un métier d’avenir”, résume-t-il.

Alors que la profession continue de se transformer, une certitude s’impose : le nettoyage, autrefois métier de l’ombre, est devenu un véritable levier d’émancipation et d’indépendance pour une nouvelle génération d’entrepreneurs.