Biologiquement, il n’y a pas de frontières « raciales » entre les humains, mais un continuum de multiples combinaisons génétiques, en outre de plus en plus individualisées avec les migrations planétaires. Et pourtant le racisme existe comme « naturalisation » de la domination, les inégalités sociales deviendraient alors l’« ordre naturel » des choses. Les personnes « racisées » se trouvent ainsi devant l’évidence d’être discriminées, ségréguées, humiliées, en fonction de leur apparence « noire », « jaune », « brune », etc. Évoquant des situations africaines (Cameroun, Togo…), latino-américaines (Brésil) et françaises, la conférence analyse un racisme qui existe à la fois comme héritage du passé colonial et comme l’un des défis majeurs de la mondialisation humaine.