Les Japonais l’appellent sakura : la brève période – dix jours à deux semaines – pendant laquelle leurs îles se couvrent d’une mer ondulante de pétales blancs ou rose poudré. Les parcs se remplissent, les citadins quittent les villes pour sillonner les campagnes. Assis sous un cerisier, un petit verre de saké à la main, ils sacrifient à la tradition de l’hanami, la contemplation des frondaisons en fleurs. Une période privilégiée de l’année, lors de laquelle jeunes et vieux, hommes et femmes échappent au rythme du monde moderne et méditent sur le caractère éphémère de la vie. Depuis les temples de bois, où les moines entretiennent les arbres divins.