Bookmakers, un monde un peu particulier à la réputation sulfureuse. Qu’en est-il vraiment et comment fonctionnent ceux qui dirigent dans l’ombre les paris sportifs en ligne ?

C’est quoi un bookmaker ?

C’est un métier à risque car c’est la rentabilité de la société pour laquelle il travaille qui repose en partie sur ses épaules. En effet, c’est celui-ci qui détermine les cotes sur lesquelles misent les parieurs et les cotes , c’est le nerf de la guerre. Il n’a pas le droit à l’erreur et il vaut mieux qu’il se concentre. Concrètement, c’est lui qui décide de ce que les miseurs gagneront selon le résultat sur lequel ces derniers ont parié. C’est un travail de haute précision : s’il place une cote trop basse sur une équipe, il n’attire pas les parieurs et une cote trop élevée risque de faire perdre de l’argent à la société. De nos jours, la majorité des bookmakers travaillent pour des sites de paris en ligne. On peut citer parmi les plus connus : Unibet, Winamax, Joaonline. Fixer une cote, c’est simplement traduire une probabilité. Voyons cela plus en détail.

Comment les bookmakers fixent-ils leurs cotes ?

Les bookmakers respectent trois étapes pour fixer une cote. La première, c’est la traduction du pourcentage de chance de chaque résultat d’arriver. Pour cela, les bookmakers font la simple division 1 / le pourcentage de chances pour chaque résultat. Un pourcentage estimé de victoire à 50% donne une cote à 2, un pourcentage estimé de victoire à 66,6 % donnera une cote à 1.50, un pourcentage de victoires à 33 33% donnera une cote à 3, … Mais comment les bookmakers arrivent-ils à estimer le pourcentage de chances de chaque résultat de se produire ? Grâce à leur savoir-faire mais aussi grâce à des algorithmes et des logiciels qui leur donnent ces pourcentages. Ces logiciels de calcul prennent en compte l’historique entre les deux équipes ou deux joueurs, la forme récente, les éventuelles blessures, l’équipe où le joueur évoluant à domicile etc. Ils prennent en compte des dizaines de facteurs que le commun des mortels aurait du mal à vraiment analyser dans leur globalité. On peut donc dire que l’analyse statistique est extrêmement poussée.

La deuxième étape, c’est l’ajustement des côtes. L’anticipation des flux financiers, c’est-à-dire la mise des joueurs, provoquera un ajustement : la baisse artificielle de la cote anticipera la forte mise des joueurs sur celle-ci. Une cote qui sera très jouée par les joueurs va donc être baissée avant même d’être sortie.

La troisième et dernière étape que font les bookmakers avant de sortir une cote, c’est d’ajouter la marge. Cette marge est comprise, selon les types de paris, entre 5 et 30 %. Généralement lorsqu’il s’agit d’un marché de masse c’est-à-dire par exemple le football, la marge est comprise entre 5 et 10%. En revanche, lorsqu’il s’agit d’un marché de niche (volley, handball,…) le pourcentage se situe plus autour de 20 à 30%. Cette marge, qu’elle soit de 5, 10 ou 30 % est déduite de la cote, ainsi une cote avant marge à 2 peut se retrouver à 1,70 comme à 1,90 en fonction de la marge que le bookmaker va appliquer.